8 flovor 1655 :
11h34:
Les yeux mi-clos, le regard dans le vide, les pensées trés floues à la recherche d'un souvenir de ma soirée, je me demande comment je suis rentré chez moi.
La dernière chose que je me souviens c'est Al-cool, mon ami pandawa, me disant : "Pour ton anniversaire, j'te promets une cuite à décorner un minotoror AhAhAh!". et en voyant mon état je me dis que quelque part il n'avait pas tort.
Argh! j'ai mal au crâne! je vais aller voir ma petite soeur Nios, pour qu'elle me fasse un mot de dessoûlage.
19h00 :
Aujourd'hui a été une dure journée. Les journées dans les champs sont d'habitude trés dures, mais après la soirée d'hier, celle-la l'a été encore plus. En fin de soirée mon père m'a appellé auprès de lui. Il m'a dit que l'on devait discuter le soir même.
Le soleil venait de se coucher colorant les nuages d'un rouge orangé merveilleux.
Y'a pas à dire quand Osamodas crée un monde, il met vraiment de la qualité!
Sa chaise en balance appuyée sur sa cabane mon père m'attendait avec son chapeau sur la tête, faisant mine de dormir. Je lui fis un signe de main, mais il ne le vit pas, toujours occupé à faire semblant de dormir. Mon père a toujours été un farceur, lorsque j'étais petit il s'amusait beaucoup à me divertir, surtout depuis la mort de maman il y a 4 ans. Nios était trés petite mais elle avait trés vite compris qu'elle ne reverait plus notre mère. Elle avait alors été inconsolable.
PAPA! qu'est-ce que tu as encore bien pu inventer?
je m'approcha silencieusement de mon père pour essayer de le prendre à son propre jeu. Quand tout d'un coup une flèche frôlant mon oreille alla se figer dans le chapeau que mon père portait sur la tête, celle-ci roula jusqu'à mes pieds laissant découvrir un visage souriant peint sur une citrouillette. Je me retourna et vis mon père un large sourire, satisfait de la frayeur qu'il venait de me faire.
NON MAIS CA VA PAS! J'AI FAILLI FAIRE UNE CRISE CARDIAQUE!
A ton âge? AhAhAh! non t'inquiete dans la famille ont est assez costaud pour survivre à ce genre de trucs. *sourire*
Diko il faut que je te parle.Maintenant tu es assez grand pour connaître la vérité. Est-ce que tu te souviens de la mort de ta mère?
A ces mots, les larmes me montèrent aux yeux. Mon père parlait trés rarement de ma mère, et encore moins de sa mort. Ils nous avaient raconté à Nios et moi, qu'elle avait eu un accident au moulin en faisant du pain. J'avais entendu dire que sa cape s'était coincée sous la meule et avait fini par l'étrangler.
oui un petit peu, c'était un accident au moulin...
Non, ce n'était pas un accident. Ta mère a été assassinée.
Même si l'histoire de l'étranglement ne m'avait pas convaincu, cette annonce me perturba profondèment.
Mais...que....qui?...pourquoi?...qu'est-ce...quoi?
oui je me doute que tu sois un peu destabilisé, mon petit. Et tu dois vouloir savoir qui et pourquoi ils ont tués ta mère?
Tout commenca il y a fort longtemps et je te propose de rentrer à la maison pour t'expliquer tout cela.
Encore sous le choc de la nouvelle, mon père me ramena à la maison et me servit une Tise-Anne de sa confection pour me réchauffer. Je ne sais pourquoi, je sentis alors la fatigue m'envahir et je tomba de sommeil sur la table.